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Anne et Jean nous parlent des Cartières

Anne et Jean Arnoux, membres de la Fraternité Laïque Missionnaire (FLM) et bénévoles actifs dans l’association des Cartières ont été permanents six ans dans cette maison, ils nous partagent leur expérience et leur espérance dans l’accueil des groupes, vocation première des Cartières

De 2000 à 2006, nous étions engagés aux Cartières au nom de la Fraternité, avec ma femme nous étions permanents des Cartières tout en travaillant à Rillieux. Aux Cartières, chacun travaillait un jour par semaine, c’était la mission à laquelle nous nous étions engagés. En dehors de ces permanences, nous étions investis dans l’organisation et la vie de la maison et cela demande un fort engagement personnel. Aux nouveaux bénévoles, je leur disais quand on arrive ici, il faut décharger la barque et non la charger. En arrivant ici, il faut se consacrer vraiment à cette mission qui est exigeante et ne pas rêver de prendre d’autres engagements ailleurs.

C’est une vraie mission où l’on rencontre une partie de l’Église de France sous divers aspects, les groupes de scouts bien sûr, mais aussi des paroisses, des préparations à la communion. Il y a aussi la partie sociale, comme lorsque l’on accompagne ceux qui sont engagés auprès des handicapés par exemple. Nous sommes à la disposition des gens qui viennent vivre le projet de la maison à savoir tout ceux qui s’investissent pour remettre l’homme debout. On reçoit des groupements d’handicapés, on reçoit des écoles. La mission des Cartières, c’est d’être un outil accessible à tous les groupes qui sont dans l’esprit du projet. Accessible, ça veut dire pratique, disponible, et financièrement pas trop cher. Mais il ne faut surtout pas négliger la qualité de l’accueil, négliger l’entretien de la maison, donc pas d’à peu près dans l’accueil ou le service. Nous sommes bénévoles, ce n’est pas pour ça que l’on doit mal travailler ou être peu disponibles à ceux qui comptent sur nous. C’est pour ça que c’est exigeant car on doit faire beaucoup et des fois avec peu. Et donc c’est dur, car nous pourrions être tentés de baisser la qualité parce que le service est gratuit.

Les Cartières, c’est permettre à ceux qui viennent, de mener à bien leur projet dans les meilleures conditions. Les témoignages que l’on reçoit nous encouragent dans cette visée. On les retrouve dans l’ambiance de la maison et le sentiment de vivre en communauté. Faire communauté entre des jeunes de 10 – 12 ans et des aînés retraités mais actifs.

Nous avons de nombreux souvenirs de ces temps forts vécus aux Cartières, comme par exemple, le temps passé à la plonge avec les participants qui nous ont permis de faire de belles rencontres partagées. Ce sont de petits moments, comme la préparation de la messe avec les scouts. Cela veut dire réfléchir avec eux sur le sens des textes et le choix des chants. La participation des groupes à la vaisselle avec les pères, cela interroge ces jeunes, ils découvrent un autre visage du prêtre. Les classes découvertes pour les écoles ont permis aux enfants de s’ouvrir à l’Afrique, même, si parfois, c’est une Afrique un peu ancienne que l’on présente. Il serait bon de faire évoluer les modules actuels.

Les Cartières, c’est un gros bateau, qui vit avec un an d’avance. Nous sommes à la disposition des groupes, qui ont déjà réservé pour l’année suivante. Les engagements sont donc pris et nous ne pouvons pas dire, on change les Cartières pour fermer ou abandonner le projet. Changer les Cartières, nous ne pouvons pas le faire sur un coup de tête. L’avenir doit se réfléchir et anticiper des choix et des orientations tout en sachant que la mise en place sera différée. Je pense que les Cartières ont un vrai rôle, parce que l’emplacement, le cadre et le parc sont des trésors à mettre au service de ceux qui sont engagés dans la promotion humaine et spirituelle. C’est un outil fabuleux, mais cela demande des forces vives pour le maintenir efficace. Cela exige un nombre suffisant de personnes permanentes aidées par des volontaires comme c’est le cas aujourd’hui. Des bénévoles présents aux week-ends souvent pleins et des bénévoles chargés de l’entretien du parc pour le sécuriser et maintenir son attrait.

Propos recueillis par Gérard Sagnol, sma