Nouvellement arrivé aux Cartières, je suis pourtant un ancien (très ancien) puisque c’est en septembre 1960 que j’ai débarqué ici comme petit séminariste. J’ai vécu environ 8 ans dans ces bâtiments qui ont été modifiés depuis.
Ainsi les dortoirs ont fait place aux chambres et aux appartements, de même que les salles de classe. La chapelle actuelle était notre salle à manger. C’est avec émotion que je retrouve le parc, lieu de grands jeux et découvertes pour les enfants que nous étions. La maison a changé de vocation mais elle demeure ouverte sur la mission et l’attention aux autres.
J’ai passé quelques années en Afrique et je suis revenu en France depuis 1989 pour travailler à la communication et à la publication de notre revue « L’Appel de l’Afrique ». J’arrive de Rezé, ville au Sud de Nantes où j’ai vécu six ans dans une autre communauté SMA (Société des Missions Africaines).
Les Cartières, une nouvelle étape dans ma vie. Je me retrouve dans une communauté SMA de cinq prêtres, deux jeunes originaires d’Afrique et trois anciens de France.
Cette maison rassemble cinq prêtres, trois religieuses missionnaires, un couple avec un enfant et une laïque. Nous avons des temps de prière partagés, le matin laudes et la messe et le soir les vêpres dans notre chapelle originale aux accents africains et avec une fresque qui évoque le désert et son oasis. Les tâches sont réparties entre ces résidents pour permettre à cette maison de répondre pleinement à sa vocation d’accueil.
Je découvre l’organisation de la maison qui doit gérer un grand nombre de passages, celle-ci est bien adaptée pour les troupes scoutes qui profitent de 12 ha boisés et des commodités pour la réussite d’un camp. Les divers groupes trouvent de l’hébergement et des salles pour leur rencontre.
Nous sommes aidés par les bénévoles du week-end pour assurer le bon accueil des groupes généralement plus nombreux en fin de semaine. Il y a aussi les bénévoles du parc qui travaillent au maintien de l’environnement et à l’entretien du matériel sous toutes ses formes. Des gens précieux sans eux, la maison ne pourrait fonctionner.
Notre travail missionnaire, même s’il n’est plus à des milliers de kilomètres, se poursuit sous d’autres formes mais c’est le même Christ qui est annoncé et la même espérance partagée.
Gérard
